DĂ©coupage administratif

La commune de Thionck-Essyl est principalement divisĂ© en quatre (4) grands quartiers qui donnent l’impression d’ĂȘtre une juxtaposition de villages. Ces diffĂ©rents quartiers qui la composent, eux mĂȘme subdivisĂ©s en 15 sous-quartiers apparaissent comme des entitĂ©s autonomes les unes des autres parmi lesquelles nous avons :

Il est situĂ© Ă  l’Ouest de la Commune de Thionck-Essyl et au sud de Kamanar, sur l’ancien axe Mlomp-Tendouck. Plus Ă  l’ouest, le quartier de Batine est bordĂ© par la zone des bas-fonds oĂč se trouve bois sacrĂ©s, les riziĂšres et le marigot. Il est composĂ© de 3 sous-quartiers : Batine Bah, Elogogne et Balankine et compte une partie lotie : c’est la zone oĂč se situe le sous-quartier d’Elogogne.

L’occupation de l’espace dans ce quartier n’a pas beaucoup Ă©voluĂ© Ă  l’exception de ce seul sous-quartier. L’habitat y est gĂ©nĂ©ralement de type villageois, non loti et dispersé ? cependant, depuis quelques annĂ©es, nous notons une Ă©volution considĂ©rable dans la conception du bĂąti.

Le quartier de Daga est situĂ© au Nord-Est de la Commune. C’est le plus vaste quartier de la ville de Thionck-Essyl. Il est subdivisĂ© en 5 sous-quartiers : Tangame, Kabalane, Boughotir, Grand place et Gandong. Au dĂ©but des annĂ©es 1940, il s’est formĂ© une nouvelle petite entitĂ© communĂ©ment appelĂ©e Grand Place oĂč se concentre actuellement la plus forte population de Catholiques de toute la ville. Elle est habitĂ©e par des hommes et des femmes venus des diffĂ©rents sous-quartiers de Daga. Aujourd’hui, on la considĂšre comme un sous-quartier Ă  part entiĂšre. Cependant, contrairement aux autres sous-quartiers qui fonctionnent de maniĂšre autonome, les populations de cette derniĂšre entitĂ© continuent de garder des liens Ă©troits avec leurs communautĂ©s d’origine.

Le quartier de Daga est essentiellement formĂ© d’une partie lotie ( Tangame et Kabalane) qui est sĂ©parĂ©e du reste par une zone boisĂ©e, c’est Ă -dire la zone occupĂ© par les sous-quartiers pĂ©riphĂ©riques (Boughotir, Grand Place et Gandong).   

C’est le quartier situĂ© dans le Nord-Ouest de la Commune. Le quartier de Kamanar prĂ©sente des caractĂšres gĂ©ographiques similaires Ă  ceux de Batine du point de vue de sa situation. Il est situĂ© au nord de l’ancien axe Mlomp-Tendouck et est limitĂ© tout comme le quartier de Batine, au nord-ouest par la zone des bas-fonds qui abritent bois sacrĂ©s, riziĂšres et marigot.   

Le quartier est formé de 3 sous-quartiers, dont Baroncol, Bouloub et Kamanar Bah. Il fait partie des quartiers les plus anciens de la ville. Cette ancienne configuration du peuplement de ce quartier a fortement évolué au cours de ces derniÚres années, notamment avec le premier lotissement de la Commune de Thionck-Essyl en 1972. Il compte une zone lotie qui touche à la fois ses trois sous quartiers.

Ce quartier situé au Sud de la Commune de Thionck-Essyl est divisé en deux par la D200 sur Gabeume ou Djiweut de Djiba ; Diagar de Mané ; BassÚne de Badji ; Batendeng de Sagna
).

Bref, la Commune de Thionck-Essyl est dans une certaine mesure le regroupement de plusieurs entitĂ©s politico-administratives, socio-Ă©conomiques et culturelles relativement indĂ©pendantes les unes des autres. 

Dans la ville, l’unitĂ© de base de l’habitat est la concession. Cependant, avec l’introduction de l’économie monĂ©taire, « chaque mĂ©nage Ă©difie dĂ©sormais sa maison Ă  l’écart de celle des vieux et inscrit ainsi sur le terrain son autonomie ». Il s’y ajoute qu’aujourd’hui, la sĂ©paration des demeures (maisons) qui est devenue monnaie-courante dans cette Commune de Thionck-Essyl contribue progressivement Ă  l’étalement des aires d’habitation. 

Ainsi, chaque maison est construite au milieu de la parcelle ou prĂšs de la route (voie de sortie) et oĂč Ă©galement sont dĂ©veloppĂ©es des cultures de case, notamment la tomate, l’aubergine africaine, le manioc, la patate, l’oseille
dont une grande part est destinĂ©e Ă  l’alimentation de la famille. Il est Ă  noter que dans la configuration gĂ©nĂ©rale des espaces de vie, les maisons prĂ©sentent pour la majoritĂ© d’entre elles, chacune une clĂŽture Ă  l’intĂ©rieur de laquelle se trouve une variĂ©tĂ© de plantes fruitiĂšres (orangers, manguiers, bananeraie et rarement des cocotiers, des papayers,), dont la vente des productions, aprĂšs la cueillette, participent fortement Ă  Ă©quilibrer les Ă©conomies des chefs de mĂ©nages.

En dehors de ces aspects qui portent sur la morphologie des aires d’ƓkoumĂšne (portions d’espaces habitĂ©s), la distribution des bois sacrĂ©s joue un rĂŽle fondamental dans la vie sociale et culturelle des habitants de la ville de Thionck-Essyl. Elle est un bon indicateur, dans une large mesure du caractĂšre autonome des diffĂ©rentes entitĂ©s. Dans cette collectivitĂ© locale, chaque quartier est une vigoureuse unitĂ© sociale. En rĂ©alitĂ©, il existe dans la ville des bois qui appartiennent exclusivement soit Ă  un quartier, soit Ă  un sous quartier ou une famille bien dĂ©terminĂ©e.

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, cette forme d’occupation de l’espace est liĂ©e Ă  la configuration des localitĂ©s de la Basse Casamance, et trouve son explication essentiellement dans la façon mĂȘme dont l’espace avait conquis. Ainsi, les premiers occupants bien qu’ayant la mĂȘme origine se seraient installĂ©s par vagues successives et par familles.

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